• Cannabis

  • La «libre commune» des aventuriers du peace and love, au cœur de Copenhague, fête cette année ses 30 ans

    Cette année, Christiania fêtera ses 30 ans, et cela ne rajeunit pas Leonard Olschanski. A 77 ans, il est un spécimen rare, voire inédit, une fatalité, sans doute, et un oxymoron, aussi: un vieux hippie. Comme le temps passe...

    Leonard a toujours le cheveu long, bien que blanc et de plus en plus rare. Beaucoup de souvenirs, et encore quelques dents. Il est toujours rebelle et déjà chenu. Ses journées? Un joint, quelques coups de pinceau - il est peintre, et talentueux - et une promenade à vélo dans les allées du dernier bastion de la juvénile révolte des années 70, Christiania. Il dit être un homme heureux.

    Christiania, donc, citadelle des illusions d'antan au cœur de Copenhague, la capitale du Danemark. Zone «libérée» par une petite centaine de jeunes squatters insoumis au début des années 70, et qui compte aujourd'hui un millier d'habitants, 200 enfants et des adultes dont la plupart ne sont plus des gamins. C'est un havre bucolique à loyer très modéré à 200 mètres du Parlement. Résistera-t-il à l'âge de ses habitants, après avoir résisté au temps, aux pressions politiques, aux dealers d'héroïne, à l'ordre bourgeois? «Le grand âge n'est pas encore un problème», affirme un travailleur social, René Wulff, dépêché par la mairie auprès des citoyens de Christiania. N'empêche que ceux-ci y pensent. Ils ont déjà évoqué, en assemblée générale, le vieillissement de leur population, envisageant un temps de réserver aux vieux un bâtiment spécial, puis décidant finalement de n'en rien faire, comptant sur les solidarités du voisinage. Lesquelles risquent de s'étioler un peu, avec l'embourgeoisement ambiant. Car le hippie nordique, en prenant de l'âge, a découvert l'art du compromis et le charme de la tranquillité. «Nous avons dû apprendre l'égoïsme», avoue l'un d'eux, Willy Gregor, 62 ans. A Christiania comme ailleurs, on est prié de payer un impôt (moins de 1 000 francs par mois). Les déviants sont virés, les nouveaux venus triés sur le volet, et l'endroit est si bien tenu, si sûr, si charmant, si central et si bon marché que tous les jeunes couples branchés de Copenhague aimeraient bien pouvoir s'y installer. Mais être «coopté» est devenu très difficile, au point de faire de Christiania le plus sélect des clubs privés du pays. Ce petit paradis rebelle a beau se proclamer toujours rétif à l'économie de marché, il ne peut s'en affranchir tout à fait ni vivre en autarcie.

    Une dizaine à avoir dépassé les 70 ans

    On trouve donc, parmi les résidents, quelques salariés assagis. Ils partent pour le bureau le matin et rentrent le soir chez eux. Il y a parmi ces réfractaires à la tutelle de l'Etat quelques fonctionnaires - surtout des profs - payés par lui. Des chômeurs, aussi, qui touchent leurs indemnités. Et des retraités, maintenant, qui perçoivent une pension. Il existe enfin des entrepreneurs prospères, et tous ne sont pas les vendeurs de haschisch installés dans leurs petites guérites sur «Pusher Street». On compte au moins deux épiciers bio et un boulanger écolo, quelques cafés à la mode et plusieurs salles de spectacle réputées, un restaurateur d'antiquités, une charmante bottière qui vous fait de jolies chaussures sur mesure, un cuisinier végétarien qui offre dans son établissement un tofu mangeable pour un prix très honnête, des peintres, des graphistes, un luthier et des ébénistes, et un atelier fabriquant le célèbre Christiania Bike, solide tricycle doté d'une benne, très utile dans une communauté qui ne tolère pas les voitures, et très prisé aussi dans les rues élégantes de Copenhague, ville où la bicyclette est une vraie «petite reine». Livreurs, postiers et mères de famille l'achètent et l'apprécient. Celles-ci transportent grâce à lui leurs enfants en ville sans polluer.

    Leonard, toujours à l'avant-garde, est un pionnier du grand âge dans un lieu censé vénérer la jeunesse. Il n'est pas, cependant, le seul à vieillir. «Nous sommes une dizaine, environ, à avoir dépassé 70 ans», affirme Laurie Grundt, qui lui-même en a 73. Oui, c'est vrai, il admet que son petit paradis n'a pas d'hôpital ni de maison de retraite, mais Copenhague n'en manque pas, qui commence en traversant la rue. N'est-ce pas une contradiction majeure que de renier ainsi la société danoise mais de l'appeler au secours dès que l'on a besoin de soins? Laurie hausse les épaules et est au regret de nous dire que «la vie est un terrible paradoxe». Et puis, de toute façon, tout fout le camp, si vous voulez l'avis d'un autre ancien, Lausten Jens, 66 ans. Ce Norvégien vit depuis quinze ans à Christiania de sa retraite d'instituteur. Ses vieux amis sont tous partis, «la plupart désillusionnés». Christiania, selon lui, n'a plus grand-chose à voir avec ce qu'elle fut autrefois, un idéal, une communauté soudée. «Je m'y sens un peu étranger désormais. Mais, dehors, ce serait pire encore.»

    Leonard fut parmi les tout premiers habitants de la zone, et comme tout vieux soldat il vous parle de ses batailles passées. Il fit partie de la petite bande de rigolos qui avait démoli, en septembre 1971, une barrière au coin des rues Prinsessgade et Refshalevej, dans le quartier de Christianshavn, au sud-est du centre-ville. Elle protégeait l'accès à un vaste terrain vague appartenant à l'armée danoise. Les aventuriers du peace and love investirent les casernes, les couvrant de fresques psychédéliques et de slogans militants, et s'y installèrent durablement. Le lieu, très vite, exaspéra les politiciens de droite et séduisit ceux de gauche. Tous finirent, avec le temps, par le tolérer, au prix de l'expulsion des dealers de drogues dures et d'une sorte de convention fiscale qui imposa la TVA aux entreprises de Christiania et une licence aux bistrots. L'aventure fut officiellement décrétée «expérimentation sociale». L'idée, alors, était de «libérer» un territoire urbain pour en faire le laboratoire des utopies du temps. Ainsi naquit une «libre commune» de babas fumant de l'herbe et planant tout nus dès les premiers beaux jours, ignorant la propriété privée et la jalousie. Parfois venaient les perturber des révolutionnaires de l'urgence prônant un socialisme plus radical et ne tolérant guère la béatitude, ou des dealers mafieux, voire des gangs de motocyclistes tatoués. Bref, Christiania connut ses hurluberlus et ses trouble-fête, quelques batailles rangées avec la police, et puis des rêves qui se sont envolés.

    Trente ans, donc. Et trente ans aussi que vit ici Willy Gregor. Il est donc temps pour lui de relativiser: «A Christiania, les gens ont tendance à oublier que la vie, c'est autre chose.» Ce masseur «holistique» est charmant et un peu fêlé. Il parle d'un «cerveau collectif très intelligent» qui serait celui de la communauté de Christiania, mais il est sage, aussi, et reconnaît qu'avec l'âge le corps devient un peu raide et ne vous obéit pas toujours. «Mais l'esprit, ici, reste jeune.» Leonard est bien d'accord, qui n'imaginerait pas vieillir ailleurs. «A Christiania, on vit entouré de jeunesse.» Il montre du bout de son pinceau une jolie femme qui sourit en le regardant peindre. «Ailleurs, qu'est-ce que je ferais, hein? Je resterais dans mon fauteuil, à regarder la télé?»

    L'Express


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  • Cette étrange cigarette ne nous rend pas hagard
    L'an 2000 approchant rattraper le retard
    Vivons à notre époque et dédramatisons
    Non bien sûr le pétard n'élève pas la raison

    Je le conseille tout de même avec modération
    Comme cet alcool qu'on prend jusqu'à la déraison
    Et pour quelques noyés est devenu passion
    Mais l'église ne dit rien la cirrhose a raison

    Voir un homme tituber ne choque pas la morale
    Mais l'alcool tant loué vous est parfois fatal
    Et le joint si léger dans mon pays natal
    Des libertés de l'homme devrait être banal

    Malheureusement chez nous il se vent en sous-main
    Si peu dangereux qu'il soit l'état lui fait la guerre
    Pour une fausse morale parce qu'il n'en touche rien
    Voilà la vérité dans cette triste affaire

    {Refrain}

    Un pétard ou un Ricard , si t'as vraiment le cafard
    A choisir y a pas photo , moi je choisis le maroco
    Les alcools ont leurs soulards , le cana c'est le panard
    Y'en a qui le mystifient , moi je fais son apologie

    Ce serait pourtant si simple de le légaliser
    Deux petits joints par jour c'est anti-dépresseur
    Si l'état dans ce cas n'était pas l'agresseur
    Le peuple tout entier pourrait mieux respirer

    C'est encore cette fois par l'argent que le bas blesse
    Si au moins le haschisch pouvait emplir les caisses
    Nos dirigeants affables fermeraient bien les yeux
    Et parfois avec nous s'envoleraient aux cieux

    Un pétard ou un Ricard , si t'as vraiment le cafard
    A choisir y a pas photo , moi je choisis le maroco
    Les alcools ont leurs soulards , le cana c'est le panard
    Y'en a qui le mystifient , moi je fais son apologie

    L'alcool et le tabac ont le droit de tuer
    Car aux comptes de l'état apportent leurs deniers
    Messieurs dames mourrez donc d'alcool et de fumée
    La patente est payée , la mort autorisée


    Matmatah


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  • Pour ma part je suis favorable, je tiens a vous expliquer ma vision des choses.

    La drogue a toujours existé, depuis l'antiquité et même avant.

    Dans notre société française le cannabis semble assez omniprésent, on peut s'en procurer un peu partout et n'importe quand ( les consommateurs le savent^^ ).

     Notre cher pays applique une des politiques les plus sévères: amendes, prison, "stages imposés aux fumeur-se-s"... et j'en passe.

    Résultat? La france est le pays européen consommant le plus de cette substance magique qu'est le cannabis (meme les pays bas consomment moins).

    Conclusion?? La répression est inefficace.

    Partant de ce point de vue, la drogue a toujours existé et existera toujours, que doit on faire?

    Continuer sur cette lancée?
    Poursuivre les consommateurs les punirs et les repoursuivre et les repunir....un cercle vicieux sans fin!!

    Ou alors changer de politique concernant ce probleme?

    En tout premier lieu il faut rétablir le débat, comme certain-e-s doivent le savoir, la loi interdit "la présentation sous un jour favorable des produits classés stupéfiants".

    En d'autre terme cela détruit toute éventualité de débat,

    comment peut il y avoir débat si on ne peut meme pas s'exprimer librement?

    comment peut il y avoir débat si nous ne pouvons tenir uniquement comme propos " le cannabis c est de la merde"??

    Il y a ici un véritable probleme.

    Concernant l'alcool, nous en savons tous les nombreux dangers mais nous savons aussi que l'alcool est agreable a table ou lors de soirées.
    Ce n'est pas que de la merde.
    C'est agreable mais il faut y faire attention. On devrait pouvoir tenir le meme discour avec le cannabis, mais la loi nous l'interdit.

    Je pense que rétablir le débat et arreter de diaboliser le cannabis serait un grand pas pour essayer de resoudre ce probleme.


    Pourquoi le cannabis pose til probleme?

    Parceque :
     
    - il est dangereux pour la santé ( qu'est ce qui est le plus dangereux? la plante ou toute les merdes qui sont dedans?)
    - parce qu'il alimente une économie parallele, enrichi la mafia et le terrorisme
    -parce qu 'il est dangereux au volant
    - parce qu il met des jeunes en difficulté, créé une dépendance.

    La légalisation ça apporterait quoi?

    - un controle de qualité : je rappelle que deux jeune allemands sont morts, la gorge déchirée par le verre pillé mélangé à l'herbe, c'est la merde qu'on trouve dedans qui pose un véritable probleme de santé, donc le contre argument " ça augmentera le trou de la sécu" constitue en lui meme une connerie magnifique .
    - Un controle et une veritable idée du nombre de consommateur s
    - le cannabis étant légalisé, le consommateur ne sera plus obligé d'enrichir des raiseaux parralleles entrainant l'exploitation et la mort de populations entieres.
    - un nouveau marché : textile, bio carburant ( et oui l'huile de chanvre est un bio carburant tres efficace utilisé en suisse, et coffe shop )

    D'un point de vue économique???

    - recette des coffe shop, investissements, agriculture, emplois en tant que vendeurs, controleurs....
    - tourisme.

    Voili voilou ma vision de la chose, je dois surement zapper de nombreux arguments mais cet article est parti d'un coup de tete et il sera nettement plus riche grace a vos impressions, avis, arguments pour et arguments contre. j'espere que vous repondrez a ce message et que vous me permetterez d'enrichir ma vision de la légalisation.
    Je vous souhaite a tou-te-s une agreable journée et une bonne continuation.

    Petit lapin.

    Article trouvé sur Appel aux sans voix

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